Après l’édition des procès de Saint-Pol et de Nemours, la première édition de ceux de Jean V d’Armagnac, du Cadet d’Albret et de l’action entreprise post mortem contre le Téméraire, éclaire plus vivement le tableau judiciaire du règne. L’analyse du champ de la rébellion et des procédures permet non seulement d’évaluer les comportements, de sonder les cœurs, mais surtout de définir une méthode de travail, qui est celle de Louis XI, toute en nuance, en souplesse et soucieuse avant tout d’efficacité. Le roi ne s’affranchit pas des règles du droit mais joue avec elles, les modèle à son gré. L’édition de ces nouveaux procès illustre la « méthode » et les enjeux, et elle donnera certainement du grain à moudre aux littéraires, historiens, spécialistes du droit, soucieux de mieux saisir sur le vif l’éclosion des catégories juridiques mises à l’épreuve du réel. Ainsi la belle aventure commencée en 2008 se poursuit avec l’édition de ces textes qui n’avaient jamais encore été publiés.