Tristan Corbière, poète maudit et méconnu avant d'être découvert par Verlaine, a été contraint par sa laideur, sa surdité, à la solitude du cœur et de l'esprit. Il a tiré la richesse de son inspiration de son monde intérieur dans un passionnant tête-à-tête désespéré avec lui-même, l'amour irradie son œuvre qui est d'une violente diversité. Ce vagabond sans lieu ni maître dont la légende a fait à tort un poète uniquement breton a inspiré à Henri Thomas une observation aussi attentive que poétique. C'est une réhabilitation du « poète contumace » et incompris.