Brillant universitaire, passé de l’enseignement à la carrière préfectorale, Maurice Toesca débutait, il y a trente ans, dans les lettres, avec un recueil de nouvelles intitulé « Jeux de vie, jeux de vilains ». Après une carrière bien remplie de romancier, d’essayiste, de moraliste, de chroniqueur et d’historien, l’auteur du « Soleil noir », de « Simone et le bonheur conjugal », du « Plus grand amour de George Sand » et du « Chant de la nature », revient aujourd’hui à ses premières amours, en publiant six nouvelles, réunies sous le titre « Le cirque de famille ». On retrouvera dans cette suite de récits, avec la limpidité d’un beau style classique, le scepticisme narquois d’un des disciples d’Alain, mais aussi beaucoup de sensibilité, d’humour, et de générosité, toutes qualités qui donnent à ce « Cirque de famille » le sens profond d’un cheminement vers le bonheur, à travers les difficultés de la vie quotidienne. Ces six nouvelles, où se mêlent la joie de vivre (avec « Le cirque de famille »), les élans et les souffrances du cœur (« Passage de l’amour »), la satisfaction du métier et le goût de la solidarité (« Monsieur Folk »), prennent ainsi une résonance singulière dans l’œuvre de Maurice Toesca puisqu’elles symbolisent finalement la personnalité si riche et si variée de leur auteur.