Son ami Joseph Kessel l’avait surnommé Seigneur Titi. Il aimait la vie, l’amitié, la fête. Né pauvre, il était millionnaire. Sa mère avait traversé à pied toute la Russie pour fuir les pogroms du Tzar ; il devint un prince de Paris. Pendant la Résistance, il s’appela Socrate (carte de la France libre n° 2). Pour lui, l’héroïsme, comme la joie, était au quotidien. Aujourd’hui, Michel Rachline, son fils, évoque ce personnage exceptionnel. Défilent dans le Paris de l’entre-deux guerres chanteuses anarchistes, grands-ducs et chauffeurs de taxis, princes toqués et artisans bougons dans le grand bal des retrouvailles avec Seigneur Titi.