La psychanalyse ne soigne ni ne guérit d’abord mais révèle à lui-même celui qui honore en elle une science, un art. Voilà comment l’auteur définit sa démarche qui, plus qu’une thérapie, devient le miroir de son histoire et un voyage intérieur. Il nous livre ses profondeurs au détour de ses souvenirs, de ses quêtes amoureuses, de ses amitiés ou de ses obsessions de créateur, démontrant comment et combien son expérience analytique a donné à sa vie une densité et un sens différents. Deux idées-forces se dégagent : la psychanalyse ne ressemble pas à l’image qu’en donnent les psychanalystes. Leur langage est obscur, celui de Freud lumineux. Ensuite, la psychanalyse convient à tout le monde et non pas seulement aux névrosés. Expérience intellectuelle unique, « sport suprême de l’esprit », c’est en tout cas ici un témoignage d’une grande sensibilité qui nous réapprend que « le bonheur n’est nulle part ailleurs qu’en soi ».