Encore un grand roman du James Ellroy français. Son héros récurrent, malfrat de haut vol, mercenaire, tueur à gages, fait preuve d’un certain instinct de justice. Comment résister à l’appel d’une ancienne amitié? Comment ne pas voler au secours du truand vieux (mais noble) ? Seulement, il y a du pas prévu au programme dans cette histoire de réhabilitation d’un innocent au fond de notre France très très profonde. Des salauds et des fous… Faut-il dire comme partout ?
« Voilà qu’on demande à Kââ de parler de lui ; la question traditionnelle qu’on lui pose est de savoir comment on peut en même temps être agrégé de philosophie et écrire de la littérature criminelle.
Mais raconter une histoire est une affaire sérieuse, et un réalisme sans illusions n’empêche pas de rêver et d’élucubrer… »
Professeur de philosophie en Bretagne, où il a longtemps résidé, l’auteur, Pascal Marignac, se lance dans le roman policier en 1984 sous le pseudonyme de Kââ (nom évidemment emprunté au serpent du Livre de la jungle de Kipling).
Aussitôt encensé par la critique, Kââ est comparé par d’aucuns à Jean-Patrick Manchette ou considéré par d’autres comme le précurseur de James Ellroy. Et beaucoup le tiennent pour l’un des plus grands auteurs de polars français.