Par le James Ellroy français, un remarquable thriller psychologique qui nous livre le paysage mental dévasté d’un assassin en pleine désagrégation,
Petit Renard est un Shoshone... Un Indien fatigué du grand chaos américain... Un tueur professionnel lassé de vivre en état d’alerte permanent. Petit Renard est redoutable, sans pitié, paranoïaque ? Peut-être. En tout cas, si hargneux que même les grands méchants loups ont fini par avoir peur de lui.
Petit Renard n’est déjà plus qu’une ombre qui marche parmi les vivants. Un fantôme d’homme qui s’effiloche dans le vent de la réalité. Certains organismes officiels pourraient se mettre en tête de s’en débarrasser, mais peut-on tuer quelqu’un qui ne s’est jamais réellement senti vivant ?
« Voilà qu'on demande à Kââ de parler de lui ; la question traditionnelle qu'on lui pose est de savoir comment on peut en même temps être agrégé de philosophie et écrire de la littérature criminelle.
Mais raconter une histoire est une affaire sérieuse, et un réalisme sans illusions n'empêche pas de rêver et d’élucubrer... »
Professeur de philosophie en Bretagne, où il a longtemps résidé, l’auteur, Pascal Marignac, se lance dans le roman policier en 1984 sous le pseudonyme de Kââ (nom évidemment emprunté au serpent du Livre de la jungle de Kipling).
Aussitôt encensé par la critique, Kââ est comparé par d’aucuns à Jean-Patrick Manchette ou considéré par d’autres comme le précurseur de James Ellroy. Et beaucoup le tiennent pour l’un des plus grands auteurs de polars français.