L’amour, l’enfant, la mer sont des images qui viennent régulièrement me visiter lorsque je m’absente du monde pour écrire. Ces trois univers font naître chez moi un fourmillement de sensations et un bouquet d’odeurs qui sont de l’ordre de la pulsion de vie : a chaleur de l’autre, le secret, la lumière, l’odeur des embruns et du sable.
Éprouvées par le corps, ces sensations, ces odeurs se glissent dans les mots pour restituer - du moins, essayer - et faire partager la trace d’un vécu.
Ces mots deviennent images, aux contours plus ou moins flous, dans la mesure où ils sont en prise directe avec l’émotion. Le récit ne peut se construire car l’absence rend la continuité impossible. Le sens reste à l'état embryonnaire.
Corinne TISSERAND-SIMON