L'Eglise, fondée par Jésus-Christ voici deux mille ans, va-t-elle mourir ? Il y a de moins en moins d'hommes et de femmes pour croire en Jésus crucifié, de moins en moins de prêtres pour célébrer sa passion, de moins en moins de fidèles pour fréquenter son temple. Ce livre brûlant commence comme un pamphlet et s'achève en chant grégorien. D'abord, l'accusation ; aujourd'hui, le plus grand obstacle de l'évangélisation ne serait-il pas ce clergé vieilli, dépassé, qui a troqué l'enseignement éternel contre un assistanat social et un engagement politique ? Le vrai témoignage de la foi ne serait-il pas plutôt donné par les laïcs ? Erasme, défenseur incompris d'une Eglise encore à venir, Montalembert vouant sa vie, ses forces et sa fortune à une Eglise qui ne le paiera que d'ingratitude, Péguy, Claudel, Bernanos, Maritain, Mauriac, Clavel et quelques autres en sont les plus pertinents exemples. Dès lors Pierre de Boisdeffre prend le pari : les laïcs, hommes et femmes confondus, prendront la relève, conduiront l'Eglise au-delà du gué ; la résurrection passera par eux, autant que par les prêtres et, bien sûr, par les papes.