Pourquoi roman-flash ? Pourquoi ces instantanés, ce récit photographique, cette littérature au 1/100 de seconde ? Pourquoi ce refus de l’analyse, de la description, de la formule, de la jolie phrase longuement posée ? Pourquoi cette discipline de l’immédiat qui chasse l’auteur de son œuvre et l’oblige à se taire ? Par un souci naturel, je pense, chez tout écrivain, de varier sa manière, d’essayer une autre écriture et de s’offrir une récréation. Si l’on veut admettre que le roman d’analyse correspond à la peinture à l’huile, disons que le roman-flash est une gouache, une étude. Pourtant, il ne s’agit pas seulement d’une variation de style, il s’agit aussi d’une recherche, d’une fugue dans le monde des apparences, d’un essai de littérature de surface. C’est une expérience.