La Folle Vie est la première pièce de Françoise Parturier. L'histoire se passe aujourd'hui, dans l'appartement, le bureau, la maison de campagne d'un industriel, homme du peuple qui a fait fortune à force de sacrifices et de travail. Sa réussite le persuade qu'il a toujours raison. Cet homme serait banal, s'il n'avait un génie : le génie de gâcher la vie — la sienne en particulier — en s'accablant de devoirs inutiles. Hanté par l'idée de démission — patronale, parentale, virile —, il exerce une autorité abusive jusque dans les détails les plus dérisoires, pour le bien de tous et de chacun naturellement. C'est un perfectionniste, encore que ses scrupules n'aillent jamais contre ses intérêts. Pourtant, cet homme n'est pas un salaud, ce qui rendra le dénouement encore plus dramatique... Ce réquisitoire contre la bourgeoisie française est tout à fait original, car l'auteur ne défend aucune cause, si ce n'est celle des joies simples, possibles, et qui devraient avoir priorité pour les êtres mortels que nous sommes. Pièce qui commence en comédie et finit en drame, pièce d'indignation et de pitié, violente et généreuse, La Folle Vie est, selon Andreas Voutsinas, la meilleure œuvre théâtrale qu'il ait lue depuis qu'il est en France.