— Qu’attendez-vous de ces portraits ? Ils ne peuvent vous valoir qu’aigreur et ingratitude. Aigreur de ceux que vous n’inscrivez pas sur votre liste. Ingratitude de ceux que vous y inscrivez, et qui trouvent que tout leur est dû. Ne voyez-vous pas qu’il n’y a place, aujourd’hui, que pour l’idolâtrie ou le scandale ? Vous ne rampez pas. Vous ne versez pas l’ordure. Qu’attendez-vous ? — Je n’attends rien. Ce sont des chansons que je me chante, pour me prouver combien notre siècle, surplombé de tyrannies, est encore brillant Combien il est jeune, acharné, vivace. Et comme les hommes, tandis que le monde bascule, fabriquent encore de l’« inoubliable ». Paul Guth