Cet ouvrage part de l'idée, qu'au XVIIIème siècle comme aujourd'hui, on comprend mieux les individus et les communautés en observant les relations que ceux-ci entretiennent avec les objets qui les entourent, et plus largement le lien qui uni l'humain au non-humain, l'animé à l'inanimé. Il sera donc question ici des objets divers qui encombrent la rue au XVIIIème siècle, des animaux omniprésents aussi. Des objets enfermés, sacrés, parfois traités comme une personne, comme la "châsse", les objets qui portent la mémoire des événements qui se sont produits à côté d'eux comme la fontaine, les objets de la voierie, ceux qui servent à voir et à savoir, les objets des supplices aussi. Sans souci d'exhaustivité, Arlette Farge revisite cet aller-et-retour entre les êtres et les choses, sur l'aptitude des hommes à se servir des objets ou à s'en tenir éloignés, à être dans le consentement ou la résistance. Ce sont ces rapports sociaux et politiques qui font l'histoire.