Ils font parfois la une des journaux, comme s'ils n'avaient d'existence que sporadique. Pourtant, ils sont aujourd'hui plus de quinze millions, que les grandes puissances ont, à de nombreuses reprises au cours de ce siècle, arbitrairement divisés entre la Turquie, l'Iran, l'Irak et la Syrie. Réduit à n'être partout qu'une minorité nationale, le peuple kurde se voit dénier le droit à l'identité et à la pratique de sa langue, quand il n'est pas, comme en Irak, déporté loin du Kurdistan pétrolifère. Plus qu'un tableau d'ensemble, ce bel ouvrage est, d'abord, l'histoire d'une nation qui refuse de mourir assassinée.