Ce pourrait être une histoire d'amour presque banale : une jeune femme aime un homme plus âgé... Il y a bien sa célébrité qui complique un peu les choses, les regards des curieux à éviter, mais ce ne serait rien sans cette reine Claude arrogante qui régente sa vie et ses pensées. Il y a bien ces séjours romantiques à l'étranger et en province qui étourdissent, mais ce serait sans compter sur la présence de l'intruse. Partout, à tout instant. Alors, on rêve de l'assommer sous les lambris d'un palais florentin et lui faire endosser le titre de reine de Florence. De lui fracasser la tête contre un mur, rien que pour voir... On la rêve déchue, piétinée. Et, une fois à terre, on ferait un enfant qui aurait une maman et un papa. Décidément, il faudrait la réduire en bouillie, cette reine Claude, cette méchante tumeur au cerveau qui menace à chaque instant leur amour.
Claire Castillon a 26 ans. La reine Claude est son troisième roman, après Le Grenier (Anne Carrière, 2000) et Je prends racine (Anne Carrière, 2001).