J'habite une cage invisible dont j’ai moi-même dessiné les contours afin de me protéger de mon cerveau. Il ne fait pas la différence entre le réel et l’imaginaire, alors la moindre émotion le retourne contre moi. Je souffre d’agoraphobie, doublée d’un TAG, mais pas un tag sur un mur de la fac où quelqu’un aurait écrit “Maureen pue des neurones”, non, un TAG qui signifie que mon cerveau me maltraite. Claire Castillon, Prix Vendredi 2022 pour Les Longueurs, explore le territoire obscur du monde psychique avec acuité et humour.