Simone Weil (1909-1943), normalienne, agrégée de philosophie. C’est une jeune femme engagée et révoltée. Après avoir enseigné au Puy, elle quitte la France, en 1942, allant d’abord aux États-Unis puis à Londres où elle travaille pour le Général de Gaulle. Héroïque dans ses actions, elle a mis sa pensée en œuvre ; elle travaille en usine, participe à la guerre d'Espagne aux côtés des Républicains, elle rejoigne les gaullistes à Londres. Depuis qu’elle a quitté Paris, d'abord pour Marseille, ensuite pour New York, Simone Weil n'a qu'une seule idée : rejoindre la Résistance en Angleterre et aider la France contre la force hitlérienne. Elle a mené tous ses combats avec la passion de la justice. Atteinte de la tuberculose, elle meurt dans un sanatorium britannique, le 24 août 1943, à l’âge de 34 ans.
Cette œuvre posthume, Sur la science (recherches et lettres scientifiques), est un volume qui contient des écrits, lettres et fragments, rédigé entre 1932 et 1942. L’ouvrage se rapporte à la science, plus spécialement aux mathématiques. On y trouve, entre autres :
-La thèse de Simone Weil, rédigée en 1930, qui s’intitule : Science et perception dans Descartes ; -Une ébauche de lettre et d'article, retrouvés parmi ses papiers, sur l'enseignement historique des sciences, particulièrement des mathématiques ; -Réponse à une lettre de son professeur philosophe Alain. Ce dernier avait écrit à Simone Weil, en 1935, après avoir lu les Réflexions sur les causes de la liberté et de l'oppression sociale ; -Un texte qui s’intitule « La Science et nous », écrit à Marseille et publié in Cahiers du Sud, n°245, avril 1942, sous le pseudonyme d'Émile Novis ; -Un article, « Réflexions à propos de la théorie des quanta », (ibid., n°51, décembre 1942). Il concerne le livre de Max Planck, Initiations à la physique, traduction française parue, chez Flammarion, en 1941 ; -Enfin, des lettres à son frère André Weil, et plusieurs d’autres fragments.
Bonne lecture.