Issu d’un séminaire du Collège international de philosophie, cet ouvrage propose une réflexion sur les rapports entre philosophie, poésie et politique. Entre deux bornes temporelles et symboliques – la promenade enthousiaste du jeune Wordsworth dans la France révolutionnaire de 1790 et la méditation de Celan sur la poésie après Auschwitz –, ce livre analyse à travers Byron, Coleridge, Büchner, Brecht, Beckett, mais aussi Mandelstam, Schelling, Wagner et Pessoa plusieurs rencontres exemplaires et problématiques de la poésie moderne avec les questions posées à la pensée par la politique. Peut-on alors parler d’un âge des poètes où ceux-ci auraient pris en charge une nouveauté des conditions de la pensée encore obscure pour les philosophes ? Et si la philosophie, pour répondre au désarroi de la politique, devait reprendre aux poètes leur bien ?