Après la savoureuse et naïve "Charrette bleue", René Barjavel nous offre une nouvelle tranche de souvenirs. Le petit garçon de la boulangerie de la rue Gambetta a grandi – comme il a grandi vite ! – mais il n’a pas tellement changé. Le voilà déjà écrivain débutant, marié, vivant avec ses deux enfants, sa femme, son chien et sa tortue, dans un appartement grand « comme une paire de draps ». Son regard est toujours plein de curiosité et d’amusement. Ce qu’il a acquis, en ces quelques années, ce n’est pas « de l’expérience », mais un humour constant qui lui permet, en se moquant de lui-même, de ne pas juger les autres, et de s’émerveiller de la bêtise de l’homme, autant que de son génie. C’est ainsi qu’il traverse, sans devenir un adulte aigri, ces épreuves que sont la guerre, l’Occupation, l’impécuniosité, la maladie. Jusqu’à l’espoir toujours... Le "Journal d’un homme simple" avait fait l’objet, en 1951, d’une édition à tirage limité. Pour l’édition présente, René Barjavel a beaucoup coupé, et beaucoup rajouté. Le temps qui passe change les souvenirs comme les vins : il en est qui s’améliorent, d’autres qu’il faut jeter...