Frontières extérieures et frontières internes, la question de l'immigration et l'enjeu de la racialisation sont étroitement liés. Un ouvrage de référence, qui restitue la recherche conduite pendant quatre ans par une équipe de sociologues, anthropologues, historiens, politistes, juristes, psychiatres et psychanalystes.
Au cours des dernières décennies, les frontières du territoire français se sont refermées pour celles et ceux, désormais indésirables, en provenance des pays non communautaires, qu'ils soient travailleurs, étudiants, demandeurs d'asile, enfants ou conjoints d'étrangers. Mais, parallèlement à ce phénomène d'autant plus manifeste qu'il est devenu objet de surenchère politique, d'autres frontières moins visibles se sont constituées à l'intérieur de l'espace national. Raciales, ethniques ou religieuses, elles définissent des lignes de partage que la reconnaissance tardive des discriminations et la montée de revendications minoritaires ne permettent plus d'ignorer.
Longtemps pensées séparément, les unes à travers la " question immigrée ", les autres en termes de " racialisation ", ces frontières extérieures et intérieures sont toutefois étroitement liées, tant dans les histoires familiales que dans les discours publics.
Résultat de quatre années d'enquête menées par une équipe de sociologues, anthropologues, historiens, politistes, juristes, psychiatres et psychanalystes, cet ouvrage met au jour les transformations contemporaines des identités et des altérités dans la société française.