Après avoir vécu toute sa jeunesse sous le régime franquiste et y avoir résisté en diffusant tant bien que mal des tracts ronéotypés, Manuel Castells peut déclarer avec raison que « le pouvoir repose sur le contrôle de la communication, et le contrepouvoir sur sa capacité à déjouer ce contrôle ». Devenu depuis lors un spécialiste mondial des sociétés en réseaux et de la communication, il nous offre ici un ouvrage de synthèse qui prolonge et actualise sa fameuse trilogie, L’ère de l'information (Fayard, 2000-2004). À partir d'une série d'analyses empiriques – la campagne électorale de Barak Obama, les stratégies de certaines entreprises de communication internationales –, il élabore des réflexions théoriques qui intéresseront aussi bien la communauté des chercheurs en sciences sociales qu'un plus large public. « Ce que je veux vous raconter ici, c'est une histoire sur le pouvoir : l'histoire du pouvoir dans le monde où nous vivons. Et ça, c'est ma façon à moi de défier le pouvoir en place : la seule dont je dispose vraiment, c'est de révéler sa présence au cœur même de nos processus cognitifs. »