Depuis l’automne 1968, une épidémie de suicides de présumés espions russes décime le contre-espionnage allemand, jusqu’à atteindre, au début de l’année 1969, son chef occulte : le général Horst Felsen. C’est le 13e suicidé, homme inattaquable s’il en fut. Ami et collègue français de Felsen, l’intuitif colonel Dubois en arrive à se demander si cette affaire sanglante n’est pas l’un des aspects extérieurs et trompeurs d’une énorme machination, dont le but ne serait rien de moins que de dissocier l’O.T.A.N. Il va mettre tout en œuvre pour percer le mystère de ces suicides. Tel est le point de départ de cette histoire, qui est à trois faces, comme l’on dit de certains miroirs : On y puisera le plaisir de lire un ingénieux roman d’aventures, tout en énigmes et en suspense. On y trouvera un véritable document : sur la "cuisine intérieure" des services de renseignement modernes, sur leurs techniques, sur leurs secrets. Enfin, ceux que passionne la guerre subversive découvriront ici, en filigrane, une hypothèse surprenante de l’auteur au sujet de la plus grosse opération de contre-espionnage de notre époque. Son enjeu parut tellement important qu’elle fit l’objet d’une correspondance secrète entre le président Kennedy et le général de Gaulle, en 1962. Elle permit un "nettoyage" sans précédent d’une centaine d’agents russes, dont les hauts fonctionnaires allemands Felfe et Clemens, le colonel suédois Wenner-strôm, l’Américain Dunlap, le Français Pâques, l’espion de l’Amirauté anglaise Vassal et même l’acrobate Philby, "crack" de l’Intelligence Service et troisième homme de la bande Burgess-Maclean. Pourtant, face à ce miraculeux tableau de chasse, tous les chasseurs éprouvent un étrange malaise. Et si l’hypothèse de l’auteur était vraie ?