Avocat, médecin, comédien, parlementaire…, quoi de plus familier pour nous que ces personnages ? Ils apparaissent fréquemment, sinon dans notre paysage quotidien, du moins sur les pages de notre journal. Mais ils y apparaissent masqués. Le médecin qui nous reçoit dans son cabinet, l’avocat qui taquine les témoins — ceux à charge — et tourmente le procureur, le comédien à qui nous adressons nos applaudissements ou nos critiques, sont tous revêtus du plus impénétrable des masques : celui que leur impose l’exercice même de leur fonction. Mais derrière le masque il y a l’homme, derrière la conscience professionnelle la conscience tout court. Faire connaître cette "face" humaine cachée derrière celle du métier, dévoiler les conflits, débats, points d’interrogation que vit cette conscience "privée" confrontée à celle de la profession dans notre monde d’aujourd’hui, voilà le but que poursuit la nouvelle collection "Cas de conscience". Réalisés par des praticiens et non par des moralistes, ces ouvrages apportent un témoignage direct sur des problèmes que vit la conscience des hommes engagés avec passion dans l’exercice de leur métier. D’où un certain ton "subjectif" de ces essais trop authentiquement humains pour être détachés de la personne de leurs auteurs.