L’effondrement de l’Empire des Habsbourg en 1918 et son effritement en États nations ont sonné le glas de la cour la plus brillante et la plus cosmopolite qu’ait connue l’Europe. Aristocrates, ministres ou laquais, ses quelque 3 000 acteurs y paraissaient en uniformes prescrits par l’étiquette et par des règlements d’État. L’étude de Georg J. Kugler, conservateur en chef au Kunsthistorisches Museum de Vienne en restitue la variété et la splendeur, quand leurs derniers fastes, à l’époque de l’impératrice Élisabeth, donnaient à Vienne le rayonnement qui en fit le foyer artistique, intellectuel et politique, fondateur du XXe siècle.