Intellectuel surdoué, Romain Lemord, héros de La grande maison, décide un jour de se retirer avec son épouse au fond d’une obscure campagne pour y écrire un livre définitif. « Le Livre ». Hélas, surdoué en tous domaines, il se met aussi en tête de restaurer la maison et, armé de théories irréprochables, se transforme en bâtisseur de ruines, en véritable fou du bricolage que rien n’assouvit et qui détruit tout au fur et à mesure, dans un délire froid et systématique. En même temps, cette possession fait s’effondrer en lui la possibilité d’écrire « Le Livre ». Et des aventures s’ensuivent, qui auront pour terme échec et tragédie. Roman « sur-réel » et donc hors des modes du réalisme dit « vécu », parabole, comédie aux couleurs soudain violemment burlesques, satire ironiquement implacable des impuissances troubles de l’orgueil intellectuel face à l’humble réalité, La grande maison est un éblouissant miroir où se reflète la folie tragicomique de l’homme contemporain.