Le 16 mai 2007, jour de son investiture, Nicolas Sarkozy annonce que la dernière lettre de Guy Môquet à ses parents sera lue dans tous les lycées de France le 22 octobre. Aussitôt, médias, hommes et femmes politiques, historiens même, s’emparent de la figure de ce jeune militant communiste, fusillé par les Allemands le 22 octobre 1941, et redessinent l’Histoire : par ignorance ou pour l’instrumentaliser à des fins politiques ? Guy Môquet devient ainsi l’incarnation de la résistance aux barbares hitlériens et son engagement reflète celui du PCF de l’époque. Mais sur quels actes Guy Môquet peut-il être qualifié de résistant ? Quelle fut l’attitude du PCF face à la guerre contre l’Allemagne nazie en 1939 et 1940 ? Le choix des otages fusillés avec lui ce 22 octobre 1941 fut-il le fait des Allemands ou du ministre de l’Intérieur du gouvernement de Vichy ? L’enquête menée à partir de l’étude et de la comparaison de toutes les archives disponibles à ce jour permet de démontrer de façon indiscutable l’étendue de cette mystification historique...