De Shakespeare, René Girard nous propose une lecture neuve inspirée de la théorie dont il est le père : la théorie "mimétique" - ou théorie de la triangularité du désir. Mais, loin d'appliquer à Shakespeare les principes du mimétisme, il s'attache à montrer que Shakespeare était un "miméticien" avant la lettre et que toute la théorie mimétique était contenue, dès les premières pièces, dans son oeuvre théâtrale. Au-delà de Shakespeare, René Girard nous interroge sur nous-mêmes, sur la dimension tragique de nos désirs, et nous propose un tableau à la fois sombre et plein d'espérance de l'humanité de toujours et de l'humanité d'aujourd'hui. Par ailleurs, il fait oeuvre de polémiste et s'attaque à la critique littéraire contemporaine ; mais son livre est moins un retour à la tradition que l'apparition d'un classicisme critique "nouvelle manière" face à un modernisme exténué.