La papauté connaît, entre XIVe et XVIIe siècle, des évolutions remarquables qui coïncident avec l'affirmation de l'État en Europe occidentale. La recherche collective internationale dont le présent volume se veut l’écho, aspire à renouveler ce sujet historiographique déjà amplement labouré. Elle tente tout d’abord d’être un pont dressé entre les continents médiévaux et modernes, trop souvent isolés. Elle s’efforce ensuite d’enrayer une tendance traditionnelle à l’analyse distincte que l'on fait de la Curie et de l'État, de la ville de Rome, d'Avignon et des territoires placés sous la souveraineté temporelle du souverain pontife. Le thème retenu a été celui de la difficile et complexe notion de charge publique et d’office, du service du prince au service de l’État et de l’Église. Cette approche ciblée repose sur des études institutionnelles, biographiques ou prosopographiques et permet d’approfondir de manière inédite et originale nos connaissances de cette forme de pouvoir unique qu’est la papauté médiévale et de l’âge moderne.