Cit. (Sarah Bernhardt) « Je me levais un matin de septembre, le coeur plein de gaité, lointaine. Il était huit heures. Je collais mon front contre les vitres et je regardai. Quoi ? Je n'en sais rien ! Je m'étais réveillée en sursaut au milieu de je ne sais quel rêve et je m'étais précipitée vers la lumière, espérant trouver, dans l'infini du ciel gris, le point lumineux qui allait éclairer mon inquiète et joyeuse attente.
Attente de quoi ? - Aurais-je pu le dire alors ? - Puis-je le dire aujourd'hui après longue réflexion ? - Non.
J'allais avoir quinze ans. J'étais dans l'attente de la vie ; et ce matin là me semblait être précurseur d'une ère nouvelle. Je ne me trompais point, car ce jour là de septembre décida de mon avenir. »
Cet ouvrage se lit comme un roman. Sarah Bernhardt y raconte son enfance, son adolescence quant elle voulait coûte que coûte devenir religieuse ! Au grand jamais comédienne !
Puis la découverte du théâtre et la montée vers le succès.
Sarah Bernhardt ne savait rien faire à moitié. Femme libre et indépendante (bien avant l'arrivée de la journée de la femme !) elle ne s'est jamais opposée aux hommes, mais elle a su naturellement s'imposer .... par la force de sa personnalité entière, énergique, intransigeante avec elle même et avec les autres, elle incarnera les plus grands rôles de son temps.
Ce roman autobiographique est aussi une plongée dans le monde du XIXème, dans la société des artistes, des écrivains, des journalistes, mais aussi des courtisanes , de la guerre, de la politique, petite et grande histoire se mêlent, théâtre sur scène et dans la vie, d'autres facettes de Sarah Bernhardt, la sculpture, la peinture...et les tourments.... la vie, la scène...
Une vie pleine et bien remplie, racontée avec des mots vrais.
Edition numérique complète et illustrée.
Une riche illustration comptant 26 reproductions photographiques montrent Sarah Bernhardt à différents âges de sa vie, mais surtout dans de nombreux rôles qu'elle interpréta, et 4 planches en couleurs, la représentent dans ses plus beaux costumes et/ou peinte par Walter Spindler (dans Adrienne Lecouvreur, en allégorie de la Charité, de la Foi et de l'Espérance).