Un homme écrit les strates glacées de la mémoire, picore la détresse sur un visage, libère une dose d’amertume. Le temps n’a plus cours dans cette écriture, mais le sens tisse - dans l’espace - son fil d’Ariane. Point de Minotaure dans cette grotte, seul un cœur, prêt à battre pour les mystères d’un monde ventriloque. De l’aube à l’aurore, cet homme retient son souffle, tel un amoureux épiant l’objet aimé. Car c’est bien d’amour, dont il est question dans "Nulle noirceur de l’aube". Un amour à soleils, à gestes tendres, à mots couverts. Un amour, qui fuse par la tête, illumine le cerveau, et renvoie dos à dos les spécialistes de la compassion et les philosophes du mot.