Mise à jour du 10/04/2012 : nouvelle version ePub pour iPad et liseuses.
Pas forcément pour L'Albatros, la Chevelure ou le Chat rabâchés à l'école, mais pour les Tableaux parisiens, pour le vin et la mort, pour le Voyage et l'inconnu qu'on y trouve. Pour les Spleens et comme ils s'ancrent dans notre propres fêlures. Pour cette langue en syncope et majesté, toute or et verts, où se fonde toute la nôtre...
"Avalanche veux-tu m'emporter dans ta chute..."
Comment, si Baudelaire est présent depuis les premiers textes mis en ligne sur publie.net, ne pas vous proposer, pour votre ordinateur, un des plaisirs et des puits essentiels de toute notre langue, les Fleurs du Mal ?.
Pour ma part, qui n’ai jamais eu le syndrome du collectionneur (figure présente chez Benjamin), j’ai de toujours accumulé les éditions des Fleurs du Mal : l'édition Corti faisant bien sûr référence, mais aussi mon gros livre relié cuir rouge de l’Imprimerie Nationale (dont j’ai supprimé les illustrations, remplacées par des portraits de Baudelaire pris à d’autres livres), et cette petite édition chinoise vendue 2 francs, pendant un temps, qu’on pouvait laisser dans la voiture ou dans le sac. J’ai aussi des traductions, on m’a même offert, un jour que j’avais parlé de Baudelaire dans une fac à Tokyo, une traduction japonaise. On rêve autrement, à reconnaître le texte, mais sans les mots, et j’ai besoin de ce rêve. Et le dernier cadeau qu’on m’a fait : la plus petite édition des Fleurs du Mal, grosse comme un ongle...
Parce qu'on revient toujours à ce mystère absolu de la langue. Parce que les enjeux en restent parfaitement actuels des Fleurs du Mal, les travaux abondent : recommandons cependant l’inusable Baudelaire de Walter Benjamin (Payot).
Il s’agit ici d’une lecture plaisir, on l’a basée sur l’édition originale des Fleurs du Mal, donc sans Les Épaves – mais tel que surgit à la langue ce monument principal et bouleversant.