Au gré de leurs pérégrinations dans Berlin, Liam et Úna se retrouvent. Úna est atteinte d’un cancer. Ce sera son dernier voyage. Chacun fait don à l’autre de sa propre histoire et de ses secrets avec pudeur, franchise, humour et tendresse. Úna rêve d’assister à une représentation du Don Carlos de Verdi, dont le personnage principal lui rappelle son frère aujourd’hui disparu. Liam, quant à lui, est obnubilé par le mariage de sa fille auquel, par égoïsme, il s’oppose. On ne peut, en lisant ce texte, ne pas penser à l’infinie tendresse qui liait Hugo Hamilton à la grande romancière irlandaise Nuala O’Faolain, qui s’est éteinte en 2008. Un voyage qui résonne comme un hommage, comme le témoignage d’une vibrante amitié : une vérité qui fait de ce livre l’un des plus émouvants d’Hugo Hamilton, l’un des plus intimes aussi. Hugo Hamilton est né à Dublin en 1953, d’une mère allemande et d’un père irlandais. Journaliste de talent, il se lance très vite dans l’écriture de nouvelles et de romans. Il devra attendre la parution de Sang impur (prix Femina étranger, 2004, Phébus) pour être reconnu comme l’un des plus grands auteurs de son pays. Les Éditions Phébus ont publié la plupart de ses romans : Le Marin de Dublin (Phébus, 2007 ; Points, 2008), Berlin sous la Baltique (Libretto, 2005), Déjanté (Phébus, 2006 ; Points, 2009), Triste flic (Phébus, 2008 ; Points 2010), Comme personne (Phébus, 2010).