Traverser l’épreuve de la maladie peut s’apparenter à une forme d’exil : comme un exilé, le malade est projeté hors de sa vie et de ses repères habituels. Comme en exil forcé, une maladie grave bouleverse tous les liens et brouille l’identité de la personne souffrante qui subit alors les effets d’une puissance modificatrice souvent irrésistible.
L’auteur a vécu elle-même la traversée d’une grave maladie et sa foi l’a poussée à chercher à éclairer cette épreuve par celle de l’Exil du peuple de Dieu à Babylone. La comparaison qu’elle mène entre les textes bibliques et des récits de personnes malades parus dans les librairies suit la trame-même de l’épreuve : au premier temps de la violence et de la plainte succède celui de la confiance et de l’unité, puis celui de la mémoire et de la consolation. Croiser ces récits permet à Anne-Isabelle Lacassagne, dans un langage clair et accessible, de commencer à dégager un sens à l’adversité.