La proximité entre auteurs de littérature et édition est ancienne ; ces métiers, souvent, furent occupés conjointement, tout particulièrement au XIXe et XXe siècles. Ces auteurs prenaient alors eux-mêmes en charge leurs œuvres, devenaient un temps imprimeur, ou éditeur. L’auto-édition pouvait déboucher sur de véritables entreprises éditoriales, des plus prestigieuses ; les liens entre les fonctions étaient multiples, peu normalisés et cette souplesse a pu servir la production d’œuvres majeures.
L’auto-édition d’aujourd’hui – celle qui repose sur les plateformes numériques de publication – s’inscrit à la fois dans cette histoire tout en marquant une rupture : il ne s’agit pas de « faire livre » mais de trouver le plus petit dénominateur commun à une multitude de lecteurs.