Quinzième tome de la Saga des Limousins, La Geste du Guiscard se déroule entre les années 1079 et 1087.
La Geste du Guiscard est le tome 15 de la Saga des Limousins, il se déroule entre 1079 et 1087. Dans ce volume, nous suivrons la folle épopée de Robert Guiscard, le comte d’Apulie, qui va tenter d’envahir l’empire byzantin. Il ne sera pas loin d’y parvenir, les Grecs n’échapperont à la défaite que grâce à la pugnacité et aux ruses de leur basileus, Alexis Comnène. Rome connaîtra également l’un des pires sacs de son histoire pendant cette période, et le pape Grégoire, que l’on tiendra responsable de ce pillage, devra s’exiler et finir sa vie à Salerne. Enfin, Guillaume le Conquérant, après avoir perdu son épouse Mathilde, probablement décédée de la peste, mènera sa dernière chevauchée dans le Vexin. Naturellement les membres de la famille du seigneur de Châlus seront, encore une fois, sur tous les fronts.
Une grande aventure basée sur des faits réels pour plonger dans la France et l’Aquitaine au cœur du Moyen Âge !
EXTRAIT
Robert ouvrit à son tour de grands yeux : son père venait de le confirmer dans son héritage de la Normandie et de lui confier le commandement de ses armées pour une campagne militaire.
— Père, balbutia-t-il, plus ému qu’il ne voulait le montrer, je suis honoré et je m’efforcerai d’être digne de la mission que vous me confiez. J’avais du mal à croire Golet quand il m’a dit que vous étiez prêt à me pardonner.
— Tu as bien fait de te méfier de ce larron, reprit le roi, il n’est pas toujours de bon conseil, il voulait que je te fasse couper la tête.
— Vous avez bien fait de ne pas m’écouter, Majesté, répondit Golet assumant sans moufter le rôle qu’on voulait lui faire jouer. La sagesse d’un grand roi est de prendre les bonnes décisions aux bons moments, même quand son entourage est de mauvais conseil.
Brunehilde songea qu’elle devait y aller elle aussi de son couplet :
— Majesté, je suis ravie que vous n’ayez pas suivi mes recommandations de sévérité à l’égard de messire Robert, votre magnanimité légendaire s’est encore exprimée là.
— C’est ainsi, répondit le roi, certains m’ont pourtant traité de « tête de mule » et « d’obtus ».
— Des gens qui jugent trop vite et vous connaissaient mal assurément, ajouta Brunehilde.
Ainsi le père et le fils échangèrent le baiser de paix sous les acclamations de toute l’assistance.
Puis Robert rejoignit Bjarni et Igor qui discutaient de cette réconciliation inespérée.
— Mes amis, leur dit le jeune prince, seriez-vous prêts à m’accompagner chez les Écossais ? Je crois que vous connaissez Malcolm Canmore, vous avez combattu à ses côtés à Lumphanan.
— Assurément nous y étions, confirma Igor, le jour où il a trucidé le roi Macbeth.
— Et nous vous suivrons avec plaisir, Monseigneur, ajouta Bjarni, mais cette fois-ci, cependant, je n’emmènerai pas Roxana.
— Je te rappelle que c’est elle à l’époque qui nous avait emmenés, précisa Igor, et il est mieux qu’elle reste à la maison pour cette campagne. Tu serais sinon bien capable de l’embrasser en pleine étripaille sur le champ de bataille, comme la dernière fois.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Né en 1957, Yves Aubard est professeur de gynécologie au CHU de Limoges. Dans ce quinzième volume, il va mener les descendants de Lou et Mathilde bien loin de leur Limousin d’origine, jusqu’à Constantinople. Ils assisteront les grands de ce monde jusque dans leurs derniers instants.