Les contributions réunies ici s'intéressent à ce que pourraient être les conditions d'un multiculturalisme réussi, dont deux dimensions sont ici privilégiées : celle de conflits religieux qui n'ont cessé d'être instrumentalisés au service de causes moins saintes que profanes ; celle des modalités d'intégration dans un espace que les institutions internationales ne sont manifestement pas parvenues à unifier, laissant aux organisations privées la charge de reprendre à leur compte cette responsabilité sociale dont les sociétés civiles portent la demande pressante et qui paraît bien détenir la clé de la soutenabilité d'un avenir commun.