Cent trente-trois hommes se confessent à une femme. De quoi parlent-ils ? Des femmes. De l’amour, du plaisir, de l’infidélité, du mariage. Que veulent-ils ? Des femmes jeunes éternellement, élégantes à peu de frais, assez intelligentes pour les comprendre, assez géniales pour reconnaître leur génie. Ils ne cachent ni leur goût pour les jeunes filles ni leur culte pour l’éternel féminin. Qui sont-ils ? Des cadres plutôt ; des jeunes en majorité : 25 à 40 ans. Et pourtant, chacun d’eux réagit en homme de Cro-Magnon, à peine touché par la presse intellectuelle de gauche et les films de Jean-Luc Godard. Comment ne pas s’attacher à eux ? Ce sont de vrais personnages de romans. Il y a Dominique, le « taureau de juillet » qui a envoyé sa Zizi à La Baule pour mieux profiter de la descente des blondes vikings dans les mers du Sud ; Philippe, le bien-aimé, qui parle des femmes comme Sacha Guitry ; le Penseur, un politicien qui se laisse aller à dire en privé le contraire de ce qu’il déclare en public à propos de la libération des « bonnes femmes »... Fanny Deschamps, grand reporter au journal « Elle », ne les condamne pas, elle ne les juge pas. Elle les écoute, elle les comprend : on évoque sans arrêt aujourd’hui les problèmes de la femme. Eux aussi ont le droit d’être entendus. Ce qui n’empêche pas Fanny Deschamps de réagir... en femme, et les confessions sont aussi des comédies à deux personnages : Lui et Elle. En lisant ILS parlent d’ELLES, les hommes riront jaune, les femmes se réjouiront... même de la mauvaise foi de l’auteur.