Détournements d’avions, prises d’otages, attaques d’ambassades..., le terrorisme se présente à nous comme une série d’événements sans relations apparentes entre eux. En fait, il s’agit bel et bien d’engagements sur les divers fronts de la Troisième Guerre mondiale ! Le but de cette guerre ? Produire en Europe continentale et en Grande-Bretagne une désintégration telle que les puissances du Pacte de Varsovie soient « obligées » d’intervenir. Quant aux États-Unis, ils ne s’opposeraient pas à une pareille intervention... Ce n’est pas là une vue romanesque, due à l’imagination de Jacques Bergier. Très officiellement au contraire, des personnalités faisant autorité, par exemple le Commandant Styles, directeur du service de déminage à Belfast, affirment que la Troisième Guerre mondiale est commencée. Et ceux qui la dirigent, à La Havane et ailleurs, ne cachent pas leurs projets — pas plus que Hitler ne cachait les siens. L’auteur de ce livre aussi convaincant qu’effrayant n’émet aucun jugement de valeur. Peut-être même l’Europe a-t-elle mérité son sort... Il ne fait pas non plus de pronostic : Hitler n’avait-il pas commencé par des victoires éclatantes avant de finir comme on sait ? Il est possible que l’organisme directeur de la Troisième Guerre mondiale, que l’auteur appelle pour simplifier « Interferror », soit en train de manger son pain blanc... Jacques Bergier, en tout cas, connaît admirablement la question : il a reçu les plus hautes décorations françaises et étrangères pour son activité de terroriste pendant la Seconde Guerre mondiale... Ni moraliste, ni politicien, il se présente uniquement en technicien, décidé à porter à la connaissance du public des informations de la plus haute importance.