Ce livre est parfaitement adapté pour une lecture agréable sur une liseuse numérique.
Avant d'être une histoire, ce roman est un univers: Le bus, nourri au poisson, a quelque chose d'un chat, la couverture se comporte comme si elle exprimait ses sentiments. Le soleil lui-même cherche sa route dans le ciel. Une chaise tombe malade puis décède... Cela est porté par des jeux de mots, des expressions prises au pied de la lettre, des homophonies approximatives, des mots inventés qui gardent leurs charmes et leurs mystères. La vie indépendante et capricieuse des objets, l'opacité des institutions rendent la vie des personnages aléatoire et chaotique. Et dans leur immaturité, leurs intentions sont elles-mêmes variables et impénétrables. À l'heure du bilan, c'est un vrai massacre, peu de personnages en réchappent. Difficile de donner un résumé de ce texte, le titre lui-même n'est en rien une indication puisqu'il n'est question ni d'automne, ni de Pékin: Après quelques péripéties en milieu urbain, des personnages se retrouvent dans un désert pour y construire un chemin de fer. Ils y trouvent un archéologue et son équipe, un hôtel et son hôtelier, un abbé et l'ermite qu'il doit encadrer, un médecin et son interne passionnés d'avions miniatures. Chacun avec ses difficultés avance dans sa tâche et diverses relations se nouent entre les personnages : amours et chagrins d'amour, relations de travail plus ou moins tendues, visites des fouilles, expériences d'aviation miniature, échanges de réflexions plus ou moins transcendantales. Divers accidents, règlements de comptes et suicides réduisent inexorablement le nombre des personnages...