Depuis la Renaissance et l'avènement du « Voyage d'Italie », il est peu de pays qui aient fait écrire comme l'Italie, devenue au fil des siècles une bibliothèque tout autant qu'un vaste musée, un pays-livre avant d'être un pays libre. La rencontre des Européens avec la péninsule a généré toute une série d'images culturelles, associées aux quatre cités du « Grand Tour », Venise, Florence, Rome et Naples, mais aussi aux marges et frontières d'un pays étiré entre les Alpes et les îles du "Mezzogiorno". Mosaïque ou palimpseste, l'Italie semble vouée à une perception archipélique dans l'imaginaire européen (et peut-être même italien). Terre du Sud, l'Italie possède à coup sûr un génie fascinant et complexe dont l'une des forces est d'opérer une synthèse entre les philosophies les plus éloignées et de participer ainsi à la construction d'un homme nouveau dans la tourmente du début du vingtième siècle. Par-delà les variations génériques (littérature de voyage, littérature romanesque), cet ouvrage se propose d'étudier les enjeux des représentations littéraires des espaces italiens dans les littératures française, britannique et américaine du premier vingtième siècle.