Un soir de fête à Artazu, village préservé situé au cœur de la montagne basque, sur la frontière espagnole : vêpres, partie de pelote interrompue par l’angélus, fandangos... Ce village, comme tous ceux de la montagne avoisinante, envoie nombre de ses fils en Amérique du Nord comme bergers et Jean le Basque songe lui-même à s’exiler. La nuit même de la fête, il remonte à son haut pâturage d’été de l’Izalmendi retrouver son troupeau et se recueillir avant d’envisager l’exil. Arrive l’arrière-automne et Jean le Basque redescend dans son village natal dont il partage encore la vie rustique durant les mois d’hiver et de printemps. La grande fête de Saint-Jean-Pied-de-Port où Jean le Basque a l’honneur de jouer aux côtés de son curé et conseiller spirituel, l’abbé Pilotari Arostéguy, près de passer professionnel, sera sa journée d’adieu au Pays Basque car aussitôt après, il s’embarque en avion pour l’Amérique. Nous le suivrons dans cet Ouest lointain, inconnu où certains de ses aînés ont fait fortune et où tant d’autres ont disparu, de l’hôtel basque où les expatriés trouvent refuge jusqu’aux déserts du Nevada où ils affrontent les loups, la solitude et les blizzards.