Quelle est aujourd’hui la situation des Juifs soviétiques ? Pourquoi certains d’entre eux émigrent-ils ? Comment vivent-ils leur exil ? Que veut dire être Juif en URSS ? Quel était le sort de leurs aïeux dans l’ancienne Russie, terre « traditionnellement » antisémite ? Quel fut leur rôle dans la révolution et plus tard ? Quel est leur avenir dans l’URSS en mouvement ? Qu’ont été pour eux les années du stalinisme et plus tard de la « stagnation » ? Que peuvent-ils attendre de la « perestroïka » et de la « glasnost » ? Existe-t-il une « race », une « nationalité » ou un « peuple » juif ? Quels rapports entre eux, Israël, le sionisme, les « lobbies » juifs de Washington ? Mais peut-on parler des Juifs soviétiques sans revenir sur la position de l’URSS à l’égard de la création de l’État d’Israël et des Palestiniens à la recherche d’une patrie, sur l’utilisation du « thème juif » par les USA, comme arme de propagande et de guerre froide ? Pour répondre à ces questions, de la manière la plus objective et la plus précise, Henri Alleg ne s’est pas contenté de fouiller les bibliothèques et d’analyser les textes, il a « interrogé la vie ». C’est pourquoi, rencontrant tous les témoins possibles, de New York à Jérusalem, de Moscou à Odessa, de Tbilissi à Kiev, de Berditchev à la région autonome juive du Birobidjan, près de la frontière chinoise, les yeux grands ouverts, sans préjugés ni concessions, il nous entraîne aussi, tout au long du voyage, dans sa quête passionnante et passionnée de la vérité.