J’ai démarré au kilomètre 85
dans une descente.
Je fonce.
À partir de maintenant, faut tenir.
Dans la dix-septième étape du Tour de France, Lilian Fauger, un jeune coureur dunkerquois, s'échappe contre toute attente du gros de la troupe avec une telle hargne qu'il va faire le trou.
Alors Lilian gamberge : si c'était son jour, son étape ?
Et quand, derrière, la chasse est lancée, il n'est plus qu'un fuyard, un évadé qui voit revenir sur ses traces une sorte de peloton d'exécution.
À quoi pense un homme seul dans l'effort et la douleur qui monte ?
C'est la question que pose Jean-Bernard Pouy dans ce roman : quatre heures de l'histoire d'un coureur cycliste. Quatre heures : une vie ; un suspense. Un roman noir aussi.
Car le Tour, c'est encore les équipes – celle de Lilian s'est construite de bric et de broc – les sponsors, l'argent, la télé – « le sport à la télé »...
« Pédale, camarade, le vieux monde est derrière toi... Car, petit à petit, il y a le réel qui te rattrape avec son cortège de souffrance, de malheur, de petites mesquineries et de vraies embrouilles... »
Extrait du « code Wegmuller ».