« - Pallas avait prêté l’oreille à ce récit : elle avait applaudi aux chants des filles d’Aonie et à leur juste courroux : « C’est peu de louer, dit-elle, en elle-même : méritons d’être louée à notre tour, et ne souffrons pas qu’on méprise impunément notre divinité ».
- Dès lors une seule pensée l’occupe, le châtiment de la jeune Lydienne Arachné, qu’elle savait lui disputer la palme dans l’art d’ourdir la laine en tissus. Arachné ne devait sa renommée ni à sa patrie ni à sa naissance, elle la devait toute à son art ; Idmon, son père, gagnait sa vie à Colophon en teignant la laine avide des sucs du murex de Phocée : sa mère n’était plus ; mais la bassesse de sa naissance l’avait assortie à cet époux vulgaire. Arachné s’était fait, par son travail, un nom célèbre dans les villes de la Lydie, malgré son humble origine, et quoique retirée dans les murs de l’obscure Hypépa : pour admirer ses ouvrages, souvent les nymphes du Tmolus désertèrent leurs côteaux couronnés de vignobles ; souvent les nymphes du Pactole désertèrent leurs eaux. ».
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