Léna Ellka est une conteuse. Une vraie. Qui se délecte des mots et régale ses lecteurs de formules légères et pimpantes, joliment troussées.
Ce qui fait du Goût de la crêpe au chocolat un roman plein de fantaisie, écrit dans une langue dépourvue de la moindre affèterie stylistique – autant dire du bonheur !
Et le bonheur, c’est justement ce qui motive, à 500 ans d’écart, Jerk le Français et Luis l’Espagnol, qui nourrissent le même espoir que, « là-bas », la vie sera meilleure. Et tous deux de s’embarquer bien malgré eux dans des aventures picaresques qui les changeront à jamais.
Car, si de prime abord Le Goût de la crêpe au chocolat se déguste comme une succession de situations toutes plus truculentes les unes que les autres, drainant des personnages secondaires hauts en couleurs, et débitées avec cette désinvolture de ton propre à l’auteure, ce n’en est pas moins un petit roman plein de sagesse. Ce n’est pas pour rien qu’un des personnages principaux se prénomme Socrates !
Le Goût de la crêpe au chocolat, c’est l’apprentissage d’une vie meilleure, oui. Mais pas pour les raisons qu’imaginaient les deux héros avant de fouler le sol de la République dominicaine. Et il faut lire ce délicieux roman pour connaître la recette du bonheur... au bon goût de chocolat.