Genève, années soixante-dix. Un jeune homme, Paul Niemans, va consulter une autorité en gastro-entérologie, le professeur Zahner. Le diagnostic : manque du sens de la réalité, immaturité, flottement de l'être. Le médecin propose à son patient une cure à Tirana, Albanie, où il se rend régulièrement au chevet d'Enver Hodja, le dictateur du dernier des pays communistes. Nous voici dans la fable. Nous voici en Albanie en 1976, lors du Congrès international des partis communistes. L'Albanie : un concentré de névroses, un minuscule bout de terre qui se fâchera avec l'URSS et la Chine, où l'on n'a le droit ni de prier, ni de parler, ni de croire. L'Albanie sera pour Paul Niemans une Suisse à l'envers. Chacun des personnages sortira changé de cette valse en costume kaki, à la fois comique et effrayante, comme si au pays de toutes les interdictions ils avaient entrevu la liberté ; et l'auteur de ce premier roman tente de nous faire rire avec l'histoire de nos erreurs.