Près de trente ans après la mort de sa tante Priscilla, l’auteur découvre une boîte contenant sa correspondance et des photos. Persuadé depuis toujours qu’elle a connu un destin héroïque pendant la guerre, il décide de mener l’enquête et de faire la lumière sur son passé. Mais c’est une réalité toute autre qu’il ne tarde pas à découvrir.
Lorsque la guerre éclate et que les troupes allemandes envahissent le pays, Priscilla se trouve en Normandie, où elle a épousé quelque temps auparavant le comte Robert Doynel de la Sausserie. Son mari est mobilisé puis fait prisonnier. Sur les conseils insistants de sa belle-famille qui voit en elle une menace pour leur sécurité ― elle reste après tout citoyenne britannique ―, Priscilla gagne Paris, où elle est arrêtée, puis envoyée dans le camp d’internement de Besançon. Libérée quelques mois plus tard grâce à l’aide d’un médecin, elle repart vers la capitale. Mais la vie qu’elle avait menée avant la guerre, faite de défilés pour Schiaparelli et de dîners chez Maxim’s, appartient désormais au passé. Sans papiers, sans amis et tenaillée par la peur constante d’une arrestation, Priscilla va compter pour s’en sortir sur ses charmes et sa beauté, quitte à fermer les yeux sur les trafics de ses nombreux amants et à pactiser avec l'ennemi.
Dans ce texte passionnant qui se lit comme un roman, l’auteur nous raconte la vie secrète d'une femme en temps de guerre et pose une question fondamentale : qui sommes-nous pour condamner les choix de ceux qui, d’une certaine façon, luttaient pour survivre ?