A peine remis du décès de son fils, Sénèque tombe en disgrâce. Il est contraint à l'exil par l'empereur Claude en 41 après J.-C. ; il doit rejoindre la Corse, sa nouvelle résidence assignée. Cette condamnation plonge Helvia, sa mère, dans la plus violente des peines.
Sénèque rédige cette lettre pour consoler une mère éplorée et rappeler à l'opinion l'injustice dont il est victime. En rassérénant Helvia, il ne cherche pas moins à se consoler lui-même de cette mise à l'écart, à se convaincre, en bon stoïcien, que l'exil n'est rien pour le sage qui n'a d'autre patrie que l'univers.
Rarement le stoïcisme aura été aussi humain. Si l'homme transparaît constamment au fil des pages, la consolation se fait chez Sénèque exercice philosophique.