À qui parcourt la littérature médiévale apparaît clairement l'importance du motif du cœur au sein de multiples genres littéraires. Les occurrences de « cuer » sont multiples et interviennent en de nombreuses circonstances. Le cœur se révèle ainsi être la racine de quantité d'équations posées au centre du tumulte des sentiments humains, dont le « corage » est finalement la résultante : traduire l'humeur générale d'un être par un tel dérivé, où « cœur » se lit sans cesse en filigrane, est bien la marque, inscrite au sein du langage, du maître-rôle qui lui est assigné dans la gestion des passions.