Où la mondialisation conduit-elle l’économie ? Pour tenter de répondre à cette question, les auteurs prolongent ici les intuitions de l’économiste Charles-Albert Michalet en analysant les espaces de la mondialisation : la finance globale, les bourses de valeurs, le commerce mondial - cet « impérialisme à l’envers » -, les pressions protectionnistes européennes ainsi que la globalisation de la propriété intellectuelle. Il s’agit de comprendre également comment les principaux acteurs de la mondialisation, les États et les Firmes, dépassent et entretiennent la crise. En effet, la concurrence que se font les États pour attirer les investisseurs étrangers nourrit cette crise malgré les politiques nationales d’innovation. De leur côté, les Firmes qui inscrivent désormais leurs stratégies dans une recomposition mondiale de l’industrie et des services, accentuent les flux de délocalisation et de relocalisation des activités. Dans un même temps, de nouvelles Firmes originaires du « Sud » font irruption dans l’espace mondial. La force de travail doit ainsi s’adapter à une nouvelle donne qui va de la financiarisation des Firmes à l’individualisation des rémunérations.